Ca bouge dans le métier de la pige éditoriale!
REVUE DE PRESSE
La revue de presse est un produit d’information à parution périodique (quotidien, hebdomadaire) qui fait la synthèse de la presse sur un sujet donné ou sur différents thèmes pertinents pour les membres d’une organisation. La revue de presse est une exception au droit d’auteur défini par l’article L. 122-5 du Code de la propriété intellectuelle. La jurisprudence la restreint strictement à « la présentation conjointe et comparative de divers commentaires émanant de journalistes différents et concernant un même thème ou un même événement ». Le droit de réciprocité a aussi été évoqué lors des débats parlementaires sur la loi du 11 mars 1957 régissant en France le droit d’auteur. Ce droit de réciprocité n’a pas été transcrit dans la loi mais la revue de presse au sens du droit français – consistant à reprendre une partie d’articles ou d’informations publiées par d’autres et dont ces tiers restent propriétaires – est en fait réservée aux « organes de presse ». Pour prétendre à cette exception au droit d’auteur il faut que celle-ci respecte les trois conditions cumulatives suivantes et soit élaborer par un organe de presse, qu’elle montre un effort de compilation témoignant d’un travail de classement par thème ou événement, et qu’elle respecte le droit moral et patrimonial des auteurs: citations courtes qui ne devraient pas dispenser le lecteur de lire l’article original, mention complète de l’auteur et de l’organe source permettant au lecteur de s’y reporter aisément. La revue de presse est donc gratuite: elle ne donne pas lieu à redevance pour la reprise des informations ou commentaires.
PANORAMA DE PRESSE
Un panorama de presse est un produit documentaire à parution périodique (quotidien, hebdomadaire) constitué d’un ensemble d’extraits de presse, sur support papier ou électronique. Il peut porter sur l’actualité d’un secteur ou d’un domaine, sur un événement, sur l’image d’un organisme à travers la presse. Pour répondre à la compilation d’articles à usage interne pour une entreprise concernant son propre domaine d’activité, le Centre Français d’exploitation du droit de Copie (CFC) a créé la notion de panorama de presse, assemblage d’articles ou d’extraits d’articles. Le panorama de presse, comparable dans sa forme à la revue de presse par sa reprise d’articles ou d’informations, est par contre soumise à redevance, définie par le CFC agissant comme mandataire des ayants-droit en fonction du nombre d’exemplaires diffusés, de la fréquence et du volume des panoramas de presse. L’exception de citation prévue par le Code de la Propriété Intellectuelle peut aussi vous autoriser à reproduire quelques lignes d’un ou plusieurs articles de presse dans vos propres œuvres. Les quatre conditions ici aussi cumulatives pour bénéficier de cette exception sont: courte citation, justification par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information de votre ouvrage qui doit faire preuve d’originalité et témoigner d’un travail effectif de création, respect du droit moral de l’auteur : la source et le nom de l’auteur doivent être mentionnés pour chacun des articles cités; pour les citations sur le web la bonne pratique consiste à écrire en entier le nom de l’œuvre ou de l’organe de presse en faisant un lien sur l’URL correspondante, non-dénaturation de l’esprit ou de la forme de l’œuvre citée. Un panorama de presse s’appuie sur ce que l’on appelle le clipping presse dont PressIndex, Argus, TNS, Factiva sont les principaux acteurs sur le marché français en sachant qu’ils couvrent quasiment tous aujourd’hui une partie de l’Europe.
PAYSAGE DES ACTEURS « CLIPPERS »
Le clipping presse consiste à surveiller tous les canaux de la presse TV+Radio+Papier+Web et à numériser les coupures presse pour les mettre à disposition des clients en direct ou le plus souvent des organes de presse pour le compte des clients/marques. Le clipping est le plus souvent proposer au format PDF. Le coût du clipping est calculé en nombre d’unités en fonction du type de sources associée (web, audio et print). Le principe du calcul du coût de clipping est similaire d’un clipper presse à l’autre. Au coût de clipping unitaire par article de presse s’ajoute les coûts de droit d’auteur ou droit de copie à verser au CFC chaque année comme une redevance en mode déclaratif au fonction du nombre de personnes de votre entreprise qui reçoivent (même si elles ne consultent pas) un panorama presse avec des liens vers les PDF des articles numérisés.
Si vous ciblez une langue, un pays en particulier sachez qu’il y a en plus de PressIndex, Argus, TNS, Factiva qui couvrent en plus de la France une bonne partie de l’Europe et plus des acteurs/clippers locaux (ex : en Allemagne avec Landau, Ausschnitt / en UK avec Durrants / en Espagne avec Accesso, Icrece, Vocento etc.). Quand la veille s’exerce au delà de l’Europe, des accords avec des membres du Fibep (Fédération des bureaux d’extraits de presse) permettent à un clipper basé en Europe de collecter l’information sous divers formats qui sont ensuite intégrés au process du dît clipper. Il existe aussi des acteurs/clippers du web gratuit avec une couverture internationale (Ex : MoreEver, Metwater, RTGI, Digimind avec la DCF même si peut être moins spécifique/représentatif pour une langue en particulier et surtout limité à la presse web gratuite comparé à un acteur/clipper local qui lui serait spécialisé et pluri-média.
UN PANORAMA DE PRESSE GRATUIT OU PRESQUE C’EST POSSIBLE ?
Bien souvent dans les entreprises subsiste un amalgame entre le panorama de presse et la revue de presse. J’ai l’impression que les personnes font la confusion et parlent de la revue de presse de l’entreprise lorsqu’il s’agit en fait du panorama de presse (ex : sélection quotidienne par un organe de presse des X articles les plus pertinents et significatifs depuis la cellule veille sur votre entreprise et ses activités sur la base d’un bouquet de sources média stratégiques défini). Votre entreprise est soumise à la redevance CFC dès lors que ce panorama de presse, qui est le plus souvent diffusé et partagé aux lecteurs par mail, pointe notamment les articles originaux au format numérisés (le plus souvent proposés en PDF).
Un panorama de presse reprend habituellement toutes les informations suivantes : titre des articles, sous-titre des articles ou les quelques premières phrase des articles, lien vers les versions numérisés des articles complets, le nom des auteurs, le nom des sources. Hors par expérience, les lecteurs en entreprises se contentent dans la majeure partie des cas d’une consommation/lecture rapide des titres et des sous-titre pour se faire une très bonne idée de l’actualité avec une consultation depuis un téléphone portable connecté à Internet.
Donc, pour éviter d’avoir à payer trop de redevance au CFC limitez (dans la mesure du possible) la distribution d’un panorama de presse à un nombre restreint de lecteurs dans votre entreprises et généralisez (libre de droit) un version du panorama de presse « light » vers tous les autres collaborateurs en retirant le lien URL vers les versions numérisées des articles complets. Tous les collaborateurs de votre entreprise seront mieux informés sur votre entreprise et cela ne vous coutera pas plus cher en redevance CFC. C’est même en opportunité je pense de faire des économies en proposant une version « light » de votre panorama de presse à des lecteurs destinataires d’une version « complet » mais qui se satisferont largement de la version « allégée » surtout si vous proposez au moins les URL des articles de la presse gratuite qui représente bien souvent 50% des coupures de presse selon les sujets et thématiques de votre entreprise.
PIKANEWS, UN MOTEUR DE RECHERCHE OU PLUS ?
Après Relay Alertes du groupe Lagardère, Press Index un spécialiste de la pige éditoriale lance Pikanews fin septembre 2009. Pikanews est moteur de recherche, de veille et d’analyse d’information pluri-média intégrant un kiosque presse numérique.
Ce service est accessible à l’adresse www.pikanews.com. Pikanews est moteur de recherche européen (5 langues : français, anglais, italien, espagnol et allemand) multi-médias (Presse écrite, Internet, Blogs, TV et Radio) avec plus de 50 000 sources.
L’interface utilisateur est intuitive et ergonomique. La restitution des résultats est rapide. Plusieurs filtres de recherche sont proposés pour affiner les résultats. Parmi ces filtres : choix du Pays, de la période, du type de support, du type de sources, par type d’audience, par thème, par audience. Vous pouvez paramétrer un système d’alertes et recevoir en mode push les résultats dans votre boîte de messagerie ou sur votre téléphone.
Pikanews est un moteur en accès libre/gratuit qui permet de chercher des contenus sur le web, dans les extraits des sources audiovisuelles, et surtout dans la presse écrite. Ne rêvons pas, Pikanews est un moteur multi-médias gratuit certes mais l’accès au contenu est payant, à part pour les presse gratuite. Toutefois sans payer vous pouvez quand même feuilleter avec un système de consultation très sympathique et vous rendre compte si l’article est une brève, un dossier de fond, et son positionnement dans la page avant de l’acheter si cela vous intéresse.
3 conseils pour bien utiliser les outils du marketing alternatif
PREMIER CONSEIL – Un Community Management sur-mesure
Le marketing alternatif repose à mon sens sur le « Community Management » lequel doit se baser sur une relation privilégiée entre les acteurs de la marque et le(s) porte(s) voix indépendants de la marque. Nous allons voir que chacun doit y trouver son intérêt dans cette relation tripartite (l’entreprise, le(s) porte(s) voix, les consommateurs/utilisateurs) gagnante-gagnante-gagnante ! Cette relation privilégiée doit être basée sur l’échange, le partage et surtout la confiance.
Pour la marque / l’entreprise: Entretenir cette relation dans de bonnes conditions, apporter aux communautés les éléments nécessaires pour les aider à mieux vivre est l’opportunité pour une marque de voir son image grandir. C’est aussi l’opportunité de voir ses messages accompagnés et diffusés largement et correctement afin de mieux informer les consommateurs comme la marque le souhaitait initialement sans attendre que des détracteurs ne tentent de salir la marque. Il est important de rappeler que les messages sont véhiculés par des réseaux de personnes indépendants. Il n’est donc pas possible de contrôler la tendance du message qui va circuler sur la toile. Dans tous les cas mieux vaut qu’une information soit partagée et relayée par des « vocal friends » que par des personnes mal attentionnées. Une bonne entente entre la marque et ses porte voix est donc crucial pour l’image de la marque.
Pour le(s) porte(s) voix et la(les) communautés : La communauté et ses membres jouissent d’un soutien moral, logistique, humain de la part de la marque afin de pouvoir maintenir leur légitimité et notoriété mais faire vivre leur passion et de s’exprimer sur la toile. Les porte-voix doivent accéder facilement et bénéficier entre autre d’information en avant première de la part de leur contact privilégié de la marque afin d’informer les membres de la communauté et continuer à jouer leur rôle d’interface entre la marque et le consommateur final.
Les consommateurs/utilisateurs :
Les consommateurs et/ou utilisateurs bénéficient des avis et des relais d’informations via des membres des communautés. Le consommateur est donc mieux informé et peut donc mieux faire ces choix (en avant vente et/ou en après vente) grâce à un gage de confiance accordé aux communautés d’experts en relation directe avec la marque mais avec la certitude que l’expert est indépendant de la marque, donc neutre.
DEUXIEME CONSEIL – Partenaire et non sponsor
Afin de mener à bien un marketing alternatif, l’entreprise doit définir et maintenir un partenariat informel avec ses communautés et ne doit surtout pas faire office de sponsor. C’est la seule façon de garantir une relation sur le long terme et ne pas être tributaire du budget marketing. Il ne s’agit surtout pas ici d’acheter son image de marque mais de l’améliorer au travers de diverses actions de la marque.
Des échanges de contenus par des flux RSS ou des réseaux sociaux entre la marque et la communauté font partie de cette relation privilégiée d’échange et de partage. Un partenariat qui donne droit aux communautés de contacter leur contact privilégié de la marque afin de lui demander des ressources (humaines, physiques, logistiques, formation, contenu). Un partenariat où chacun y trouve son intérêt et ne se sent pas lésé. La marque apporte ce dont la communauté a besoin et en retour elle jouit d’une capacité de vulgarisation et de relai de ses messages.
TROISIEME CONSEIL – L’entreprise aussi contributeur
La marque doit s’impliquer de pair à pair dans ce phénomène des réseaux communautaires au côté des experts indépendants. Il est essentiel que l’entreprise accompagne ses utilisateurs/consommateurs en complémentarité de l’aide apportée par des experts indépendants actifs dans des réseaux communautaires. Ce serait vu d’un mauvais œil si en effet l’entreprise n’avait aucun collaborateur blogueur pour la marque ou aucun collaborateur contributeur dans les forums de la marque, cela serait perçu comme une déresponsabilisation vis-à-vis des ses utilisateurs.
L’e-Réputation, un challenge pour les entreprises !
J’ai rédigé un article intitulé L’e-Réputation un challenge pour les entreprises » qui est publié sur l’e-mag www.marketing-professionnel.fr dans un dossier spécial dédié à l’e-Réputation.
J’espère que vous aurez autant de plaisir à le lire que j’ai eu à l’écrire !
Une fois que vous l’aurez lu je vous donne rendez-vous sur mon blog, pour que nous en débâtions tous ensemble. J’aimerai vivement recueillir vos impressions et je ne manquerai pas d’enrichir l’article sur la base de vos commentaires.
Lisez mon article sur l’e-mag www.marketing-professionnel.fr et revenez donner vos impressions !